Pourquoi les derniers sondages d’opinion sont faux ?

Les sondeurs politiques ont essuyé 3 échecs en 2016 quant à leurs pronostiques… Tout d’abord le Brexit et la réélection de Cameron… et puis Trump jamais donné en tête sur les presque 50 sondages réalisés dans les 6 mois précédents l’élection….. et maintenant François Fillon, crédité de moins de la moitié par les sondeurs quelques jours avant son résultat du premier tour… de quoi remettre en question la fiabilité des études….
Pourtant, on connait de manière statistique le taux d’erreur d’un sondage, inutile de remettre en cause les lois mathématiques…. Alors pourquoi cela ?

Certains parlent de « votes cachés », pourquoi ne pas dire que l’on vote François Fillon au premier tour des primaires ? Est-ce socialement compliqué d’avouer un tel choix lors d’un sondage quelques jours avant le vote ?
la réponse n’est probablement pas dans cet élément… souvent plus juste lorsqu’il s’agit de positionner les extrêmes, mais de la montée croissante des sondages ON LINE, ces enquêtes autoadministrées sur internet à partir d’internaute souvent regroupés en Acces Panel.

Les enquêtes autoadministrées doivent effectivement faire l’objet d’une vigilance de la part du chargé d’étude… on sait que les répondants deviennent presque des « professionnels du sondage en ligne », qu’ils sont parfois peu impliqués lors de l’enquête…. En tout cas moins que lorsqu’ils ont un interlocuteur enquêteur en ligne. On sait également que la couverture internet en France n’est pas homogène, certains territoires ruraux sont assez mal desservis en haut débit, ce qui « empêche » la bonne représentativité des répondants…. On note également de fortes disparités dans les typologies de répondants avec des séniors peu équipés et lorsqu’ils le sont, affichent des différences sociologiques importantes…

Bref, on voit que les cabinets d’études doivent maintenant prendre la mesure de ces biais et comprendre que les lois mathématiques dans la construction des échantillons ne sont plus suffisantes…..
Serait-on arrivé au bout de la pertinence des enquêtes en ligne ?
Et si nous revenions aux enquêtes téléphoniques…. Plus longues à mettre en place…. Mais tellement plus justes…!